De plus en plus de familles ayant perdu leurs terres à la suite de moussons hors norme obligent leurs filles, souvent très jeunes, à se marier, afin d’obtenir une dot et d’être à même de nourrir le reste de la famille.
L’augmentation des mariages forcés au Pakistan, liée aux effets du dérèglement climatique, est une crise humanitaire qui reflète les conséquences graves et souvent inattendues des changements environnementaux sur les sociétés vulnérables. Dans les régions touchées par des catastrophes climatiques telles que les moussons extrêmes, les inondations et la sécheresse, de nombreuses familles perdent leurs terres, leurs maisons et leurs moyens de subsistance. Ces pertes poussent certaines familles désespérées à marier leurs filles, parfois très jeunes, pour obtenir une dot qui leur permettrait de subvenir aux besoins du reste de la famille.
Cette pratique est particulièrement préoccupante car elle perpétue la pauvreté, l’inégalité de genre, et prive les filles de leur droit à l’éducation et à une enfance normale. Les mariages précoces et forcés sont également associés à de nombreux risques pour la santé des jeunes filles, tant sur le plan physique que mental.
Le dérèglement climatique exacerbe ainsi les vulnérabilités existantes dans les communautés marginalisées, rendant plus difficile la lutte contre les pratiques néfastes comme les mariages forcés. Cette situation souligne la nécessité d’une action internationale renforcée pour atténuer les impacts du changement climatique, tout en soutenant les communautés touchées par ces crises par des interventions ciblées visant à protéger les droits des enfants et des femmes.